– au château Madame de Graffigny à Villers-lès-Nancy le jeudi 19 avril à 18h45 pour une rencontre autour de Comment voyager seule quand on est petite, blonde et aventureuse. Organisée par l’APAC.
Vous pouvez me retrouver le dimanche 25 février au salon du livre de Chaligny (54).
J’y présenterai La femme de l’ambassadeur et les livres jeunesse. Rupture de stock pour Comment voyager seule quand on est petite, blonde et aventureuse ! Troisième tirage en cours !
Envie de tenter l’expérience de l’écriture ?
A partir du lundi 11 septembre, j’animerai un nouvel atelier à la MJC Pichon à Nancy.
Un atelier ludique et convivial, afin de découvrir ou de redécouvrir le plaisir des mots. Et pour oser écrire !
Un déroulement en 4 temps :
– lecture d’extraits de textes de référence ou présentation de documents visuels ou sonores inspirants
– une proposition d’écriture originale qui constitue un déclencheur
– un temps d’écriture
– un partage des textes (lecture à haute voix)
Les exemples peuvent être des textes classiques ou contemporains et les contraintes sont souvent inspirées de l’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle)
Les consignes sont variées, progressives, stimulantes et permettent d’ouvrir son imaginaire.
Les textes produits sont parfois émouvants, souvent drôles, toujours uniques et surprenants !
Aucune expérience nécessaire. Une seule obligation : la bonne humeur !
Plusieurs versions d’une carte postale de Norvège :
Enfantin
Chers tous,
Un petit bonjour de Norvège où je passe de bonnes vacances. Il fait parfois beau, on mange parfois bien.
Nous avons dormis au camping, dans une hytte, et chez Sol, une Norvégienne qui a fait du bon brownie au chocolat et qui avait dans sa salle de bains des réserves de PQ et de gel douche pour plusieurs générations.
Malgré les vagues, je n’ai pas vomi dans le ferry.
Emerveillé
Très chers amis,
Ah, la Norvège ! Merveilleux ! Paysages exquis : des montagnes aux pentes vertigineuses, de vertes vallées bucoliques, des fjords majestueux, des forêts aux mille nuances de verts, des lacs à n’en plus finir, des grands espaces, des maisons de bois charmantes… Tout est grandiose, superbe, magnifique ! Et ces greniers de bois à l’architecture unique et splendide, et ces cascades impressionnantes et ces vues inoubliables sur la mer… Le plus beau pays du monde !
Enervé
Chers chanceux qui ne sont pas partis en Norvège,
Quel troll malfaisant a inventé la carte routière 1/250 000 Sud Norvège ?! Réussir à la déplier est une aventure. Déjà, elle mesure la largeur de la voiture. Si vous êtes copilote, en l’ouvrant totalement, vous êtes sûrs d’empiéter sur votre vue et surtout sur celle du conducteur, ce qui est plus gênant ! Heureusement qu’il n’y a que le sud du pays car si on avait la carte qui va jusqu’au Cap Nord, elle mesurerait au moins 10 mètres long ! Mais le pire, c’est de la replier. Le premier coup, ça marche à peu près. Ensuite, ça se gâte. Impossible de trouver le bon pli. Elle est donc remballée n’importe comment. Mais à force de la sortir et de la ranger sans arrêt, voilà qu’elle se déchire ! Et puis où on l’a mise déjà. Tiens, voilà, je l’ai. Je tire et… la déchirure s’élargit. A la fin, cette chipie insupportable finit en plusieurs morceaux en boules à l’arrière de la voiture.
Mais si ce n’était que ça ! On n’avance pas sur ces maudites routes. Limitation de vitesse à 60km/heure, et parfois dans le meilleur des cas 70. A ce rythme-là on n’est pas arrivé ! Et à force de rouler dans les virages, je commence à avoir le mal de mer !
Et voilà qu’il pleut des cordes ! On est arrivés à Preiskesloten (après des heures de route, passage sous des tas de maudits tunnels et attente pour prendre encore un ferry) spécialement pour faire cette magnifique randonnée, motivés pour monter les abruptes 600 mètres de dénivelés et une fois sur place, on tombe sur des bougres en cirés fluos qui poireautent devant le point de départ pour dissuader les éventuels randonneurs de s’aventurer sur des sentiers glissants et dangereux. Et de toute façon, il n’y a plus rien à voir puisqu’il flotte et qu’on est dans le brouillard. On aurait du écouter Victor Hugo qui disait que le «Lysefjord est le plus redoutable des écueils-boyaux de l’océan… L’eau lourde et noire, avec une fièvre d’orages intermittents». Et la pluie n’est même pas intermittente, elle n’arrête pas !
La prochaine fois, je vais en Floride. Miami beach, c’est bien non ?
A bientôt j’espère, au sec !
K.A., globe-râleuse
Culturel
Une petite pensée de Norvège où je passe des vacances enrichissantes.
On a visité l’église en bois debout d’Heddal, magnifique, construite en 1100, toute en bois et barbouillée de goudron de Norvège.
Visite de l’usine hydroélectrique de Rjukan, classée au patrimoine mondiale de l’Unesco. Ici combattirent les héros du Télémark qui firent heureusement péter des parties de l’usine avant que les Nazis n’utilisent l’eau lourde pour faire la première bombe atomique. Merci les Norvégiens, nos sauveurs !
Visite du phare de Lindesnes, le plus ancien et le plus au sud du pays.
Visite du quartier de la Hanse à Bergen et du musée hanséatique où l’on découvre le commerce de la morue séchée, complété par la découverte des Schøtstuene, les salles communes du marché de la hanse, qui servaient de salle des fêtes, de tribunal et d’école pour l’éducation des apprentis. On peut y voir entre autre un sexe de taureau séché destiné à taper les apprentis.
Visite du musée du rennes à Skinnardu, dans le parc national d’Hardangervidda, le plus grand plateau européen au dessus de la limite de arbres, où vit la plus grande population de rennes sauvages d’Europe, avec quelques 10 000 individus.
Visite de la léproserie de Bergen, où la dernière lépreuse mourut en 1953, dans cette ville qui contait la plus grande population de lépreux d’Europe.
Littéraire
Chers camarades lecteurs,
J’ai profité de mes vacances en Norvège pour lire quelques livres fort intéressants : Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant de Bernard Brou, Eleveurs de rennes de Omruvié, et pour passer de la Russie à la Roumanie, Le château des Carpathes de Jules Verne. Heureusement que j’avais quand même aussi un bon polar lapon, Le Détroit du loup d’Olivier Truc pour être un peu plus dans l’ambiance norvégienne !
Mais pourquoi donc n’ai-je pas plutôt emmené une pièce d’Henrik Ibsen (on a juste vu sa statue dans son bled natal, Skien) ? Ou bien Le monde de Sophie de Jostein Gaarder, ou encore un polar de Jo Nesbo ?
Culinaire
Chers gourmands,
La Norvège n’est pas spécialement réputée pour sa gastronomie. Tant mieux !
Vue les prix prohibitifs ici, le restaurant n’est pas trop au programme. Dommage pour les excellents poissons. On a quand même mangé du fish and ships et on a échappé au hamburger à la viande de baleine que les Norvégiens chassent encore. On se gave de hot-dogs bon marché et heureusement qu’on peut acheter du fromage de chèvre sucré au goût de caramel et du saumon fumé local au Kiwi (chaîne de magasins tout verts, genre Lidl norvégien) pour changer du stock de pâtes instantanées chinoises, des soupes en sachet et des cannellonis en boîtes réchauffés le soir au camping. Dommage qu’on n’a pas eu l’occasion de goûter au klubb i dyppr, une quenelle de farine dans une sauce un peu sucrée, arrosée de graisse de bacon. Je regrette aussi le raspeballer og saltkjot, les tilslorte bondepiker et surtout le rømmegrøt !